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RHUM
Le rhum est l’un des spiritueux les plus appréciés dans le monde, symbole de diversité et d’exotisme. Issu de la canne à sucre, il se décline en deux grandes familles : le rhum agricole, élaboré à partir de pur jus de canne, et le rhum traditionnel, distillé à partir de mélasse. Chaque terroir apporte sa signature aromatique : les rhums des Antilles françaises comme la Martinique et la Guadeloupe séduisent par leur fraîcheur végétale et leurs notes d’agrumes, tandis que les rhums hispaniques (République Dominicaine, Cuba, Panama…) sont réputés pour leur rondeur et leur douceur. Les rhums anglais de Jamaïque, Trinidad ou Barbade se distinguent par leur puissance aromatique et leurs esters intenses. Vieilli en fûts de chêne, le rhum développe des arômes complexes allant de la vanille et des épices aux fruits secs, cacao et notes boisées selon la durée et le type de maturation. Dégusté pur, en ti-punch, en cocktail classique comme le Mojito ou le Daiquiri, ou en assemblages premium, le rhum offre une palette de styles pour tous les amateurs. Qu’il soit blanc, ambré, vieux ou arrangé, il reflète un savoir-faire ancestral et l’identité de chaque région productrice. Découvrez notre sélection de rhums du monde, soigneusement choisie pour représenter la richesse et la diversité de cet univers incontournable des spiritueux.
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Rhum : comprendre les styles, valoriser les origines, acheter juste
Notre catégorie regroupe toutes les expressions du rhum : rhum agricole (Martinique, Guadeloupe, Réunion, Tahiti), rhum arrangé (macérations gourmandes) et rhum de mélasse d’Amérique du Sud. Le but : vous aider, avec des repères experts mais simples à lire, à choisir la bouteille idéale — du ti’punch vif et végétal aux vieux rhums ambrés pour la dégustation, en passant par les profils suaves et pâtissiers d’Amérique latine et les créations arrangées.
Le rhum naît de la canne à sucre. Deux voies principales : le rhum agricole distillé à partir du vesou (jus de canne frais), et le rhum traditionnel ou de mélasse (sous-produit de la fabrication du sucre). Le premier met en avant un registre végétal, floral, citronné, la sensation de canne croquée ; le second, plus vaste, va du style léger et pâtissier (vanille, toffee) au style estérifié (fruits exotiques, colle d’ester) selon la fermentation et l’alambic. Le résultat est ensuite affiné par le vieillissement (type de chêne, climat tropical vs continental) et la main du maître de chai (sélection, assemblage, réduction).
De la canne au verre : fabrication (agricole & mélasse)
Le rhum agricole est un produit de saison : la canne est coupée, broyée, le jus (vesou) clarifié puis fermenté rapidement (souvent 24–72 h) afin de préserver les arômes primaires (canne fraîche, agrumes, fleurs blanches). La distillation a lieu majoritairement en colonne créole multi-plateaux : un cœur de chauffe précis, une eau-de-vie nette, avec de la tension et un fruit éclatant, particulièrement sensible à la qualité de la réduction et au repos avant embouteillage.
Le rhum de mélasse suit une autre logique : la mélasse est diluée, ensemencée en levures (sélectionnées ou indigènes), et la fermentation peut être courte (profils légers) ou beaucoup plus longue (profils riches en esters). La distillation se fait en colonnes multiples (style hispanique, profils fins et doux) ou en pot stills cuivre (styles plus charnus). En Amérique du Sud, la culture de l’assemblage et des élevages en ex-bourbon/ex-sherry, parfois en système de type solera, construit des rhums volontiers ronds, pâtissiers et suaves.
Le vieillissement est déterminant. En climat tropical (DOM, Caraïbes, Amérique latine), l’angel’s share (évaporation) est élevé : extraction plus rapide, textures fondues, vanille/coco (ex-bourbon), fruits secs/cacao (ex-sherry), épices douces, notes de tabac blond. En vieillissement continental, l’évolution est plus lente et précise. Les catégories usuelles côté agricole : blanc (reposé), élevé sous bois/ambré (quelques mois), vieux (≥ 3 ans) puis mentions d’usage (VO, VSOP, XO/Très Vieux) selon la durée. Les finitions (Porto, Madère, Sauternes, vins rouges) apportent une couche aromatique supplémentaire si l’équilibre jus/bois est respecté.
Agricole vs mélasse : profils, usages et styles de dégustation
Un agricole blanc bien né est l’allié naturel du ti’punch : fraîcheur de canne, zeste de citron vert, poivre blanc, finale saline. Vieilli, l’agricole gagne en miel, fruits jaunes, cire d’abeille, épices fines, parfois cacao et tabac léger ; c’est un compagnon de dégustation pure et d’accords gastronomiques (poissons grillés, ceviche, fromages de chèvre, desserts aux agrumes). Les agricoles de Réunion et de Tahiti proposent des lectures singulières : rose / ylang-ylang, vanille, fruits exotiques, selon variétés de canne et levures maison.
Le rhum de mélasse d’Amérique du Sud embrasse souvent un registre plus pâtissier et velouté : vanille, caramel, sucre brun, banane mûre, fruits confits, boisé doux. Distillé majoritairement en colonnes, il vise la douceur et l’équilibre, sans lourdeur, parfait pour la dégustation neat comme pour les cocktails classiques (Old Cuban, El Presidente, Rum Old Fashioned). Selon les maisons, une édulcoration légère peut être pratiquée dans le cadre des normes en vigueur ; l’important est la lisibilité du style et la qualité du vieillissement.
Focus origines : Martinique, Guadeloupe, Réunion, Tahiti
Martinique : berceau historique du rhum agricole reconnu pour sa précision. Le vesou est fermenté court, distillé en colonne créole ; les rhums blancs livrent canne croquante, citron vert, fleur d’oranger. Les vieux conjuguent vanille, épices douces, fruits secs, avec une colonne vertébrale fraîche et salivante. L’ADN : droiture, tension, grande netteté d’expression.
Guadeloupe : diversité des îles (Basse-Terre, Grande-Terre, Marie-Galante) et styles agricoles expressifs, du végétal chlorophyllien au floral miellé, parfois une touche iodée. Les blancs sont toniques et fruités ; les vieux gagnent en rondeur sans perdre la filiation canne.
Réunion : singularité insulaire, avec co-existence d’agricoles nets et de rhum traditionnel (mélasse). Les signatures locales jouent la carte des esters maîtrisés, des élevages précis et des finitions créatives ; on rencontre des profils à la fois solaires et techniques, très appréciés des amateurs.
Tahiti : cannes anciennes (dont la célèbre canne O’Tahiti), fermentation douce, aromatique florale (tiare, ylang), fruits exotiques et vanille naturelle. Les blancs sont délicats et immédiatement séduisants ; l’élevage apporte miel clair, coco, épices douces.
Rhum de mélasse d’Amérique du Sud : douceur, boisé fin, rondeur
Du Venezuela au Panama, du Guatemala au Pérou et à la Colombie, les rhums latins privilégient la rondeur et la buveabilité. Distillation en colonnes multi-plates pour des eaux-de-vie propres, élevages patients en ex-bourbon (vanille/coco), ex-sherry (figue/cacao), parfois en solera, et assemblages qui visent l’harmonie plus que la puissance brute. C’est l’univers idéal pour les palais à la recherche d’un rhum **doux, pâtissier, très élégant** — parfait en dégustation ou dans des classiques comme le **Daiquiri** (en version “latin style” plus suave) et l’**Old Fashioned** au rhum.
Rhum arrangé : l’art de la macération
Le rhum arrangé marie un rhum base (souvent un agricole blanc 40–55 %) et des ingrédients (fruits, épices, herbes, café, cacao, vanille, agrumes). La clé est la qualité des matières premières et l’hygiène. La maceration dure de quelques semaines à plusieurs mois : les fruits frais libèrent rapidement leurs arômes mais demandent une vigilance sur l’oxydation ; les épices (vanille, cannelle, gingembre) infusent plus lentement et structurent la finale. Au service, on peut **filtrer** légèrement pour la limpidité, **ajuster** le sucre si besoin (sirop simple) et viser un équilibre net, jamais sirupeux. Côté accords : desserts tropicaux, ananas rôti, financier coco, mais aussi tartare de thon/ceviche pour les versions très sèches et citronnées.
Bien choisir selon goûts & usages
Pour l’apéritif frais et les ti’punch : un agricole blanc net, canne-citron, 50–55 % si vous aimez la vivacité (sinon 40–45 %). Pour la dégustation pure : un vieux agricole (vanille, bois fin, fruits jaunes, cire) ou un mélasse sud-américain ambré (pâtissier, toffee, fruits confits). Pour les cocktails : un mélasse propre et aromatique (Daiquiri, Mai Tai, El Presidente) ou un agricole blanc bien citronné (Ti’Punch, Ti’Vieux revisité). Pour un cadeau : privilégiez une mention d’âge claire, un embouteillage “brut de fût” agricole si le destinataire est amateur, ou un élégant assemblage latino très rond pour plaire au plus grand nombre.
Dégustation, service & accords
Servez en verre tulipe à 16–18 °C pour concentrer le nez. Un vieux rhum gagne à respirer quelques minutes ; une goutte d’eau peut détendre un brut de fût. Le ti’punch classique (sirop de canne, 1/8 de citron vert, agricole blanc) se prépare au goût : d’abord le sucre et le citron, puis le rhum, glaçons en option. À table, les agricoles blancs accompagnent fruits de mer, ceviche, poissons grillés ; les vieux agricoles et certains mélasse ambrés appellent volaille rôtie, cuisine créole, fromages à pâte pressée cuite, chocolat noir. Les rhums arrangés se prêtent aux desserts exotiques et aux accords “sur le fil” avec des plats salés-citronnés très secs.
En résumé : choisissez d’abord la famille (agricole pour la canne fraîche et la tension, mélasse sud-américaine pour la rondeur suave, arrangé pour la gourmandise), puis le moment d’usage (ti’punch, cocktails, dégustation) et enfin le type d’élevage (blanc, ambré/élevé sous bois, vieux, finitions). Lisez l’étiquette : degré, mention d’âge, type de fût, réduction/“brut de fût” et — lorsque c’est indiqué — couleur naturelle. Notre sélection couvre l’ensemble : Martinique, Guadeloupe, Réunion, Tahiti, Amérique du Sud et créations arrangées, avec un seul fil conducteur : des rhums clairs dans leur style, précis dans leur exécution, et plaisants au verre.
FAQ – Tout savoir pour bien choisir et servir
Quelle différence entre "rhum agricole" et "rhum de mélasse" ?
Agricole : distillé à partir du jus de canne frais (vesou) → profil végétal, floral, agrumes, grande tension. Mélasse : distillé à partir de mélasse (sous-produit du sucre) → profils très variés, du léger pâtissier au riche estérifié selon fermentation et alambic.
Que veulent dire "blanc", "ambré/élevé sous bois" et "vieux" ?
Blanc : reposé après distillation (généralement quelques semaines à plusieurs mois). Ambré/élevé sous bois : court passage en fût (ou boisé) apportant vanille/épices. Vieux : vieillissement prolongé (référez-vous aux mentions d'âge/typologies locales) avec complexité bois/épices/fruits secs.
Que signifient "VO", "VSOP", "XO/Très Vieux" sur un rhum agricole vieux ?
Ce sont des repères de durée d'élevage minimum (variables selon les cahiers des charges locaux). Ils indiquent une montée en complexité/rondeur. Lisez toujours l'étiquette pour la règle précise du producteur/appellation.
Existe-t-il des appellations/indications géographiques ?
Oui. Par exemple l'AOC Martinique encadre strictement les pratiques (canne, fermentation, distillation en colonne créole, vieillissement). D'autres zones disposent d'indications géographiques ou de règles locales. Ces mentions signalent un cadre de qualité et un style identifiable.
"Rhum arrangé" et "spiced rum", c'est pareil ?
Rhum arrangé : macération d'ingrédients (fruits, épices, plantes) dans un rhum, souvent à base agricole blanc en DOM, avec une démarche artisanale. Spiced rum : rhum épicé/infusé (souvent de mélasse), parfois édulcoré. Les deux sont aromatisés, mais la base, la technique et le profil sucre peuvent différer.
Pourquoi certains rhums sont-ils plus doux/sucrés ?
Selon les origines et cadres réglementaires, une édulcoration (sucre, sirop) peut être autorisée. Elle arrondit la bouche et accentue la perception "pâtissière". Si vous cherchez un style sec, privilégiez les mentions de sucre ajouté absentes et les rhums réputés "nature".
Vieillissement tropical vs continental : quelle différence en bouche ?
Tropical : évaporation forte ("angel's share"), extraction rapide → vanille/coco/épices plus intenses, texture fondue. Continental : évolution plus lente et précise, boisé souvent plus discret, lecture fine de l'alcool et des esters.
Que penser des mentions "solera" ou des âges affichés ?
Le système solera mélange des rhums de différents âges ; le chiffre communique un repère de style plus qu'un âge unique. Pour un âge exact, cherchez une mention d'âge minimale claire (ex. 8 ans) selon la réglementation du pays.
Quel degré choisir selon l'usage (ti'punch, cocktails, dégustation) ?
Ti'punch : agricoles blancs 45–55 % pour la vivacité (ou 40–43 % si vous préférez doux). Cocktails : 40–47 % (mélasse ou agricole selon recette). Dégustation pure : vieux agricoles ou mélasse ambrés 43–46 %, et brut de fût pour amateurs de puissance.
Comment réussir un ti'punch simplement ?
Dans un verre : 1 c. à c. de sirop de canne, 1/8 de citron vert pressé/légerement pilé, puis 4–6 cl d'agricole blanc. Glaçons en option. Ajustez sucre/rhum selon votre goût.
Pourquoi mon rhum devient trouble avec la glace ("louche") ?
Les huiles/esters peuvent précipiter au froid, surtout sur les rhums non filtrés à froid ou très aromatiques. C'est normal et n'altère pas la qualité.
Peut-on mettre un rhum au congélateur ?
Oui pour un service très froid et soyeux (notamment sur mélasse). Sachez que le froid atténue le nez : laissez remonter quelques degrés dans le verre si vous voulez plus d'expressivité.
Quelle verrerie et à quelle température servir ?
Tulipe/copita pour la dégustation (16–18 °C), verre old fashioned pour cocktails "on the rocks". Les agricoles blancs se goûtent aussi à 12–14 °C pour la tension de canne.
Combien de temps garder une bouteille ouverte ? Et un rhum arrangé ?
Un rhum (bien bouché, à l'abri lumière/chaleur) se conserve plusieurs mois sans perte notable ; la fraîcheur peut décliner avec l'oxygène. Un rhum arrangé évolue plus vite : consommez dans les 3–6 mois après ouverture selon ingrédients (filtrer si besoin).
Comment choisir un rhum en cadeau sans se tromper ?
Pour plaire au plus grand nombre : un vieux agricole équilibré (vanille/épices/fleurs) ou un mélasse sud-américain rond et pâtissier. Pour amateurs : brut de fût agricole, finitions soignées (xérès/porto), ou un arrangé premium aux ingrédients clairs.
Rhum de Martinique, Guadeloupe, Réunion, Tahiti : quelles signatures ?
Martinique : précision, canne citronnée, tension (AOC). Guadeloupe : profils de canne expressifs, du végétal au miellé. Réunion : agricoles nets et tradition mélasse, souvent solaires, finitions créatives. Tahiti : floralité (tiare, ylang), vanille naturelle, fruits exotiques.
Quelle différence entre "overproof" et un rhum classique ?
Overproof : degré très élevé (souvent ≥ 57 %), puissance et inertie en cocktail, à doser avec précision. Classique : 40–43 % pour la buvabilité, 45–47 % pour plus d'impact.